Imbroglio

07/06/2020

Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune avec Cyril Carrère, je vous livre ici un retour à quatre mains. Nous avons voulu le tourner dans le genre humoristique en reprenant des passages et les caractéristiques des deux personnages pour suivre la lignée de ce roman très déjanté. 


*Tout de suite sur Nil TV, le journal de l'Édition présenté Alain Chabot*

Alain Chabot : Bonsoir, bonsoir et pour finir... bonsoir, bienvenue dans cette toute nouvelle Édition, mais ce soir public nous n'allons pas rire. Je dois vous parler d'une affaire de la plus haute importance. 

Cette situation si délirante, confuse et, n'ayons pas peur des mots, ubuesque, nous est tombée dessus au petit matin sans même que nous soyons prêts. Ici dans l'Édition, nous avons décidé de l'appeler l'affaire « Imbroglio ». 

Imaginez un peu, deux êtres que tout oppose et qui se retrouvent au centre d'une histoire ahurissante, poursuivis et pris en chasse par deux tueurs intraitables. Pourquoi eux ? Qu'ont-ils de si spécial pour que s'abattent sur leur chemin un déferlement de munitions et un amoncellement de cadavres ? Pour y voir plus clair, nous retrouvons sur le terrain notre envoyé spécial Dominico Farrugio en compagnie des deux héros de cette histoire planétaire, Léo et Elsa. Dominico, c'est à vous...


Dominico Farrugio : Merci Alain Chabot, bonsoir Léo et Elsa. *vomit*

Léo : Qu'est-ce qui y'a ? Vous êtes malade ?

D.F : Non, non, c'est quand je suis content je vomis, et là, je suis super content de voir que vous avez enfin pu vous rhabiller. Ça vous prend souvent de déambuler à poil dans les appartements des autres ?

Léo : On peut se tutoyer ? C'est plus sympa.

D.F : Euh... Ouais !

Léo : T'es lourd ! J'aimerais bien t'y voir ! Tu te réveilles à côté d'une bombe atomique. La mémoire en vrac. Je te dis pas l'angoisse ! Ça s'trouve, je l'ai même pas bais...

Elsa : Léo !

Léo : Enfin bref, la belle dort, je vais prendre une douche et là, deux tarés entrent et flinguent mon coup d'un soir ! J'allais faire quoi, hein ? M'habiller et me pomponner en attendant mon tour ? Tu parles ! J'ai pris mes jambes à mon cou ! C'est pas d'ma faute si j'me suis baladé à poil pendant si longtemps. Question de vie ou de mort.

D.F : Je comprends, je comprends. Elsa, je dois dire que le contenu de votre sac à main m'a donné un haut-le-cœur. Un vibro, vraiment ?

Elsa : Euh oui, enfin bon ne voyons pas le mal partout non plus. Ça filme vraiment là ? 

D.F : Oui Elsa, nous sommes pendus à vos lèvres!

Elsa : Oh la pression, OK je reprends. Donc je disais il n'y a rien de mal là-dedans, qui n'a pas ça dans son sac à main de nos jours ? Et puis vous savez ce que c'est, la solitude, un moment d'égarement et tout ça... Bref je le vois comme une arme défensive ! Oui c'est un moyen de défense comme un autre !

D.F : Léo, racontez...euh... raconte-moi tes soucis de mémoire.

Léo : (hausse les épaules) Ben j'en sais rien. J'me rappelle pas. J'dois avoir la poisse, à chaque fois que je trouve un bon plan, que je vais m'envoyer en l'air, y m'arrive un truc bizarre.

Elsa : Pauvre femme, s'il elle savait... elle est sûrement mieux où elle est à ignorer qu'on l'a déjà oublié ! non, mais franchement ça ne se fait pas d'oublier comme ça... enfin si ça pourrait être pire, on pourrait carrément s'endormir !

D.F : Elsa, permettez-moi de vous dire que vous habitez dans un immeuble assez... orgasmique, mais bon nous ne connaissons jamais vraiment nos voisins n'est-ce pas ?

Elsa : Vous parlez des activités de mes voisins, au début je les prenais juste pour des amateurs de musique qui se réunissaient en groupe. J'ai compris en faîte qu'union il en était bien question, mais pas comme je le pensais, mais je tiens à signaler à la caméra que je n'y ai jamais pris part ! Enfin après ce qu'ils ont pu voir de Léo je ne suis pas prête d'y être un jour invitée.

D.F : Parlez-nous de ces deux individus qui vous poursuivent. Pourquoi vous courent-ils après ? Sont-ils reconnaissables facilement ? Comment leur échapper ? 

Léo : Pour être honnête, j'ai pas bien vu leur tronche. Par contre, qu'est-ce qu'on les entend ! Un type qui parle avec un balai dans le cul plus gros que celui du majordome de la reine Elizabeth et une meuf qui doit être une descendante directe de Gilles de la Tourette ! Et le pire, c'est que j'ai aucune idée de ce qu'ils nous veulent.

Elsa : Je n'ai trop rien vu, à part que cette fille est assez vulgaire avec son chewing-gum et ses cheveux à la Barbapapa. En tout cas, je suis quasiment sûre que nous avons affaire à des céréales killeur.

D.F : Des quoi ?

Elsa : Des céréales killeur. De tueurs en série, quoi.

D.F : Ah, des serial killer.

Léo : Ouais, et laisse-moi te dire un truc : y'a pas de méthode pour leur échapper. Faut juste galoper comme si ta vie en dépendait !

Elsa : Léo a raison. On pourrait essayer de ruser, de les tromper... Mais bon, comme dit mon cousin belge, l'inspecteur Jacques-au-lit : on peut tromper mille fois mille personnes... Non, on peut tromper une fois mille personnes, mais on ne peut pas tromper mille fois mille personnes... Non. On peut tromper UNE fois mille personnes, mais on ne peut pas tromper mille fois UNE personne. Alors imaginez quand on parle de DEUX personnes... On double le problème, non ? Autant fuir, ça va plus vite. 

D.F : Léo, parlez-nous de votre passion pour Tolkien ? Je crois avoir entendu de source sûre que vous étiez aussi fan de Mousso et Laivi, info ou intox ? 

Léo : C'est vrai que je l'adore, ce type. Enfin, j'adore les pavés. Pourquoi ? Ben j'peux pas te le dire, c'est entre lui et moi... Sinon, Mousso, Laivi, Chattame et compagnie... bof, bof et re-bof. À part ça, en ce moment, j'aime bien les auteurs d'un groupe sympa, « Trie l'heure et boum ». J'sais toujours pas ce que ça veut dire. De toute manière, sont tous barjots là-dedans, y s'prennent pour des poissons...

D.F : Des noms ?

Léo : Oh, y'en a tellement ! Mais je vais t'en citer un, allez. Nille Børny. Un auteur nordique de Seine-et-Marne, je crois. Y s'fait aussi appeler Viktor et traîne souvent au Père-Lachaise. J'adore ses bouquins. Je le lis souvent dans le RER. Va savoir pourquoi. Si tu l'as pas lu, tu devrais ! Ses Frillers sont géniaux !

D.F : Elsa, Léo est quand même incroyable ! Heureusement papy Guytoune et vous, avez su canaliser ses envies un peu bizarres. Tête en l'air, drôle, mais surtout très gauche quand il s'agit de vous approcher, quand avez-vous su que vous lui plaisiez vraiment et que vous alliez succomber au charme de ce beau brun ? 

Elsa : Qu'est ce qu'il peut être agaçant, avec ses airs d'ado boutonneux qui reluque une fille pour la première fois ! Je suis pas une marchandise, moi, d'abord ! Vous auriez vu sa façon de me regarder les bichons ! En plus, la première image que j'ai eu de lui n'était vraiment pas la plus flatteuse....

Léo : J'y peux rien, moi ! Surtout avec ce froid ! 

Elsa : Bref, avec toute cette course, la peur de mourir, toussa... faut pas faire la difficile dans ce genre de situation, hein. J'ai fini par le voir d'un autre œil.


D.F : Je vais vous laisser vous remettre de vos émotions et vous reposer. Au fait, je crois que vous avez encore un peu de vomi sur le coin de la bouche, Elsa.

Elsa : Vous aussi, Dominico. D'ailleurs, vous avez un bout de pomme de terre sur la joue.

D.F : Ah, merci ! Je n'avais pas vu. En tout cas, vous feriez mieux de prendre une douche ! Cette odeur est loin des senteurs florales dont nous gratifie notre merveilleuse Chantal Lambris. Mais j'imagine que c'est ça, de courir pendant des heures avec la mort aux trousses.

Léo : Mais bon, il ne peut plus rien nous arriver d'affreux maintenant !

D.F : L'avenir nous le dira, Léo. L'avenir nous le dira. Merci à vous deux ! Alain Chabot, à vous.


Merci Dominico pour cette intervention, hum, particulière, espérons donc que les vapeurs d'eau embarquent dans le siphon un peu plus que leurs traumatismes. Espérons aussi que Léo, avec sa toute nouvelle notoriété, arrête de se promener tout nu, et qu'Elsa... ah, on me dit à l'instant dans l'oreillette qu'elle vient de se débarrasser de son joujou défensif de sac à main. Le destin est fabuleux !

Restez avec nous pour la météo, Évelyne Deleau nous annonce un temps splendide dans l'est de la France et des fortes gelées dans le sud, pour ne pas changer, belle soirée sur notre chaîne des Nils.



Résumé : Léo se réveille en pleine nuit avec un terrible mal de tête.

Que fait-il dans un lit qui n'est pas le sien et qui est cette charmante inconnue endormie à ses côtés ?
Le jeune homme s'interroge quand un couple armé débarque dans l'appartement avec perte et fracas. Effrayé, Léo prend la fuite en tenue d'Adam.
Il n'a pas encore conscience qu'une véritable chasse à l'homme vient de commencer.
Qui sont ces deux tueurs et que lui veulent-ils ?
Dans quel guêpier s'est-il encore fourré ?
C'est avec l'aide de la jolie Elsa, embarquée malgré elle, que tous deux vont tenter de démêler le fin mot de cette histoire.
Parviendront-ils à échapper à leurs redoutables poursuivants qui n'hésitent pas à semer la mort sur leur route ?



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