Seule la haine

24/09/2020

Coucou tout le monde, ce soir on va parler d'un livre efficace, direct, brut, acéré et addictif !

Sérieusement, comment les pages ont pu s'envoler aussi vite ? Je cherche encore la réponse à cet étrange phénomène de boulimie de la page, me rendant gourmande et insatiable digérant les lignes jusqu'à ce qu'il n'y reste plus rien...

Je vous parle de "Seule la haine" de David.

Si vous êtes comme moi et que vous avez chaussé vos baskets dans le but d'aller secourir de pauvres petits lapins eh bien vous pouvez les remiser direct au placard, ici pas sûr qu'il y ait beaucoup d'âmes à sauver.

Un scénario machiavélique, tout est pensé et joué avant même que l'on finisse la première page, mais ça on ne le voit pas venir, cet état fait partie des réflexions que l'on se fait une fois le roman achevé.

La séance commence, on est ainsi forcé à intégrer cette pièce et à assister à cette débauche de l'horreur en mode voyeurisme.

Bien que l'auteur envoie du lourd dès le début, on va vite s'apercevoir qu'on était dans la version édulcorée du récit et qu'au final il pense à son lecteur ! Il le ménage pour la suite...

Tout va monter en puissance au fur et à mesure, une escalade émotionnelle qui va s'insérer insidieusement dans les situations et les dialogues.

Une écriture froide, directe, très soignée et je rajouterai même calculée, un uppercut psychologique en pleine tête.

Je reviens sur le terme de "calculer", car pour l'adolescent surdoué que l'on va suivre tout est savamment déjà posé dans sa tête, il va distiller l'espoir, le doute pour arriver au dégoût et l'épouvante.

Véritables montagnes russes émotionnelles j'ai beaucoup apprécié cette qualité de calculateur et j'en ai même été bluffée.

Vous vous apprêtez à lire une histoire vraiment sombre, pleine de vérité et de faux semblant avec en toile de fond la violence et des tortures psychologiques de celles qui peuvent rendre vraiment fou en quelques heures.

On évolue et apprend en même temps que le personnage du psychiatre que l'on incarne facilement par une écriture à la première personne et au présent. Pourtant j'ai mes préférences en matière de lecture, je suis une adepte de mon bon vieux passé simple, mais effectivement avec ce genre de récit David est allé là où il le fallait.

Pas besoin de sortir 50 000 lieux ou personnages pour captiver un lecteur, il va vous montrer qu'une seule situation suffira à vous faire perdre pied.

Vous pensez avoir les cartes en main ? Attendez de voir un peu son jeu...


Résumé : Elliot est intelligent. Elliot est sensible. Elliot a quinze ans aujourd'hui. Elliot a tout pour être heureux. Mais Elliot a vécu un drame. Elliot est dévasté. Elliot cherche des réponses... alors Elliot s'est pointé avec un flingue chargé. Persuadé que Larry Barney, psychanalyste spécialisé dans les troubles de l'adolescence, est responsable du suicide de son frère, Elliot, quinze ans, se présente armé dans son cabinet. Séquestré, Larry n'a d'autre choix que de laisser le jeune homme lui relater les derniers mois. Mais très vite, c'est l'escalade de l'horreur : Larry est jeté dans un monde qui le dépasse, aux frontières de l'abject et de l'inhumanité. Au fil du récit, tandis que les détails se succèdent, une seule idée l'obsède : celle de s'en sortir, à tout prix...


Auteur : Né en Espagne, David Ruiz Martin part vivre en Suisse à l'age de quatre ans. Menuisier de formation, c'est en 2009 qu'il reprend l'entreprise familiale avec son frère. Il débute, aux alentours de vingt ans, son parcours d'auteur. Durant près de dix ans, seule sa femme est mise dans la confidence de sa passion.


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