Urbex Sed Lex

14/08/2020

Vous connaissez la technique du pansement?
On tire fort un bon coup et on a moins mal? Eh bien je crois que nous allons essayer cette méthode pour ce retour qui s'annonce déjà compliqué.
Je viens vous parler d'un livre que j'ai failli abandonner à plusieurs reprises, un gros rendez-vous manqué, il s'agit de "Urbex Sed Lex" de Christian Guillerme.
Donc op, en avant je vais essayer de vous expliquer tout ça...

L'exploration urbaine est un sujet très intéressant et une activité vraiment passionnante.
J'ai eu l'occasion d'explorer quelques endroits bien sympathiques.
Alors, quand on m'a proposé ce livre j'étais déjà prête à sauter dans mes baskets, d'autant plus que la couverture est assez alléchante.

Dès le prologue j'ai ressenti une déception, car on devine bien vite dans quelle direction va s'orienter le reste du livre.
Le choix de la narration aurait pu être intéressant, seulement le style d'écriture m'a empêché d'en apprécier son contenu.

Puis arrive l'ennui et la solitude pendant 60/70 pages ce qui représente la phase de découverte des quatre personnages. Autant de pages d'introduction sur un roman qui fait dans les 250 pages c'est beaucoup trop long.
J'ai longtemps cherché le côté thriller de ce roman, car avant de rentrer dans le sanatorium on va assister à un amoncellement de dialogues plats, version adolescent et premier amour, le souci c'est qu'ils sont censés être adultes ce qui rend ces dialogues vraiment peu crédibles.

Les personnages ne sont pas assez travaillés, ils sont tous faits dans le même moule, sans signe distinctif à part des surnoms infantilisants à la "mon grand bêta".
J'avais commencé à relever tous les passages ou ce surnom ridicule est marqué puis j'ai abandonné car il est vraiment partout.
Je me demande qui dans la vraie vie dans une situation compliquée prendrait le temps d'appeler son copain "mon grand bêta"? Pourtant j'ai l'âme romantique, mais là il m'aura manqué de l'authenticité!
Les personnages je me les suis tous mélangés dès le départ, si bien qu'ils m'ont tous tapé sur le système et j'avais qu'une hâte c'est qu'ils y passent.
Les longs dialogues entre eux se passent notamment dans une cuisine où tout le mobilier est en alu brossé (frigo, tabourets) j'aurai préféré que les divers décors du roman soient plus travaillés et non en mode répétés.

Certaines phrases m'ont laissé perplexe et quelques pléonasmes assez gros pour me faire lever les yeux au ciel auraient pu être à mon sens, retravaillé avant l'édition.

Arrivé enfin dans le sanatorium le soufflé est resté bien plat, d'autres personnages vont faire leurs apparitions mais à part une appellation bien spécifique qu'ils se donnent entre eux on n'apprendra pas grand-chose de plus.
Et pour terminer j'ai eu encore un souci mais cette fois-ci avec l'épilogue qui ne m'aura pas apporté de petit plus et qui me laisse avec cette sensation encore une fois de recherche de thriller.

L'écriture assez simple en fait un livre qui se lit vite si on arrive à faire abstraction des détails. Je conseillerai ce roman à un public plutôt novice en lecture noire, ainsi, en première lecture les personnes y retrouveront un côté feel good/romance et pourront faire leur premier pas dans le thriller. Cependant si vous aimez les sueurs froides, l'angoisse, etc je pense qu'il ne sera pas fait pour vous.

Nous savons qu'un retour négatif suscite beaucoup l'intérêt et permet l'échange entre lecteurs.
Cet avis m'est propre, basé sur mon ressenti et rédigé en toute objectivité, je remercie les Taurnada Editions pour leur confiance même si malheureusement je connais ici mon premier flop avec cette ME que j'apprécie beaucoup.

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